
Exploration aurifère : Dalaroo Metals s’implante en Côte d’Ivoire et renforce la présence australienne dans l’or ouest-africain
Le secteur minier ivoirien, en pleine effervescence, continue d’attirer des opérateurs internationaux en quête de nouveaux gisements à fort potentiel. Dernière en date à s’engager sur le territoire : la société australienne Dalaroo Metals, cotée à la bourse de Sydney, qui effectue une percée stratégique dans l’est de la Côte d’Ivoire, avec un projet aurifère situé dans la région de Bongouanou.
Un positionnement stratégique sur une ceinture aurifère de référence
Le 10 juin 2025, Dalaroo Metals a conclu un accord de partenariat avec la société Reflex Exploration, lui permettant d’acquérir jusqu’à 80 % de participation dans un permis minier couvrant environ 400 km². Ce permis est situé sur la ceinture de roches vertes birimiennes de Sefwi-Come, une formation géologique d’importance continentale, réputée pour sa forte concentration en or. Cette ceinture géologique traverse notamment le Ghana et le Burkina Faso, deux pays aurifères de premier plan, et s’étend désormais vers la Côte d’Ivoire, qui confirme progressivement son statut de nouvelle frontière de l’or ouest-africain.

Des résultats géochimiques très encourageants

Les premières campagnes d’échantillonnage menées par Dalaroo ont livré des résultats plus qu’encourageants. Sur un total de 151 échantillons de roches collectés, plusieurs ont révélé des teneurs en or exceptionnellement élevées, atteignant jusqu’à 70,68 grammes par tonne (g/t Au), bien au-delà des seuils industriels considérés comme exploitables. Ces données préliminaires laissent entrevoir un potentiel de développement minier significatif, susceptible de justifier des programmes de forage avancés dans les mois à venir.
Une diversification stratégique vers l’Afrique et vers l’or
Historiquement axée sur l’exploration de métaux de base en Australie — notamment le cuivre et le nickel — Dalaroo Metals opère, à travers ce projet, une double inflexion stratégique. D’une part, elle élargit son périmètre géographique en s’implantant pour la première fois sur le continent africain ; d’autre part, elle intègre l’or dans son portefeuille, anticipant une demande mondiale soutenue pour les métaux précieux dans un contexte d’incertitude économique globale. L’entreprise entend capitaliser sur cette première implantation pour bâtir une présence durable dans la région, en s’appuyant sur des expertises locales et des partenariats solides avec les parties prenantes du secteur minier ivoirien.
Un climat minier attractif, fruit de réformes structurelles
Cette initiative s’inscrit dans un contexte national particulièrement favorable à l’investissement extractif. Depuis une décennie, la Côte d’Ivoire a profondément réformé son code minier et ses mécanismes de gouvernance sectorielle. Le cadre réglementaire, désormais plus transparent et plus incitatif, a permis de sécuriser les investissements tout en encourageant le développement d’un contenu local structurant. Ces efforts, portés par le ministère des Mines sous la houlette de Mamadou Sangafowa Coulibaly, ont repositionné la Côte d’Ivoire comme l’un des marchés les plus compétitifs d’Afrique de l’Ouest en matière d’exploration aurifère.
Une présence australienne de plus en plus affirmée

L’entrée de Dalaroo Metals sur le marché ivoirien illustre une dynamique plus large d’intérêt australien pour les ressources minières du pays. Plusieurs sociétés cotées à l’ASX — à l’instar de Perseus Mining, Turaco Gold, Many Peaks Minerals, African Gold ou encore Aurum Resources — ont déjà investi dans l’exploration ou l’exploitation de gisements d’or ivoiriens. Cette concentration d’acteurs australiens témoigne de la confiance croissante accordée à la Côte d’Ivoire, perçue comme une destination stable, sous-explorée et riche en opportunités.
Le projet de Dalaroo Metals, encore à ses débuts, illustre néanmoins l’attractivité renouvelée du sous-sol ivoirien et le repositionnement progressif du pays comme acteur incontournable du marché aurifère régional. S’il se confirme, le potentiel de Bongouanou viendrait renforcer la trajectoire ascendante d’une industrie minière nationale en quête de valeur ajoutée locale, de durabilité et d’intégration dans les chaînes mondiales des métaux stratégiques.

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