
Secteur extractif : Les solutions du Ministre Sangafowa Coulibaly pour faire de la Côte d’Ivoire une référence continentale
Dans un contexte mondial marqué par une hausse fulgurante de la demande énergétique et une compétition accrue pour l’accès aux ressources naturelles, la Côte d’Ivoire se positionne résolument comme un futur leader du secteur extractif et énergétique en Afrique. À la tête du ministère des Mines, du Pétrole et de l’Énergie, Mamadou Sangafowa Coulibaly incarne une vision ambitieuse : transformer la richesse du sous-sol ivoirien en un moteur de croissance inclusive et durable, à l’instar de la Norvège, modèle mondial de gouvernance responsable des ressources naturelles.
Une vision structurée et souveraine
Pour le ministre, l’enjeu est clair : « chaque gramme d’or, chaque baril de pétrole, chaque kilowatt d’électricité doit devenir une force de transformation économique ». Cette approche s’inscrit dans la stratégie globale du Président Alassane Ouattara visant à faire de la Côte d’Ivoire un pays à revenu intermédiaire de la classe supérieure à l’horizon 2030.
Dans un monde où l’urbanisation, la croissance démographique et les nouvelles technologies — dont l’intelligence artificielle — entraînent une explosion de la demande énergétique, Sangafowa Coulibaly veut garantir à la fois la sécurité énergétique du pays et la valorisation optimale des ressources minières. Cette ambition repose sur un modèle de souveraineté économique partagée, plaçant les Ivoiriens au cœur du processus, qu’ils soient entrepreneurs, PME ou travailleurs qualifiés.
La Côte d’Ivoire dispose d’atouts géologiques considérables : 35 % de la roche birimienne d’Afrique de l’Ouest, riche en or, devant le Ghana, le Mali, le Burkina Faso et la Guinée. Pourtant, la production nationale reste en deçà de son potentiel. Pour inverser cette tendance, le ministre mise sur la lutte contre l’orpaillage illégal, l’industrialisation du secteur et la mise en production de nouveaux gisements.
Des résultats déjà visibles
Depuis 2011, les performances enregistrées illustrent la pertinence de cette stratégie. La capacité de production électrique du pays est passée de 1 100 à plus de 3 000 mégawatts, avec un accès quasi universel à l’électricité dans toutes les localités de plus de 500 habitants.
Dans le secteur minier, la production d’or a bondi de 13 tonnes à près de 60 tonnes, tandis que de nouvelles filières, comme le nickel, le manganèse et la bauxite, ont été relancées. Des ressources stratégiques telles que le coltan et le lithium ont été identifiées, attirant des investissements majeurs.
Dans les hydrocarbures, les découvertes de Baleine et Calao repositionnent la Côte d’Ivoire parmi les acteurs émergents du continent, avec une production projetée à 200 000 barils par jour d’ici 2028, et un potentiel de 500 000 barils/jour si les explorations en cours se confirment.
Ces avancées résultent de réformes profondes : un nouveau code minier en 2014, une amélioration continue du climat des affaires et une stabilité politique propice aux investissements. Cependant, le ministre insiste sur la nécessité d’aller plus loin en matière d’intégration locale et de gouvernance environnementale.
Une politique intégrée pour maximiser les synergies
L’une des initiatives majeures en cours est l’élaboration d’une politique sectorielle intégrée, qui unifie la gestion des mines, du pétrole et de l’énergie. Cette approche vise à harmoniser les politiques d’investissement et de régulation afin de créer un écosystème cohérent, propice à une croissance durable.
Parallèlement, le code minier est en cours de révision pour devenir plus moderne et rigoureux, notamment sur le plan environnemental et sur les exigences de contenu local. Un processus similaire est engagé pour le code pétrolier, dans le but d’adapter la législation aux ambitions nouvelles du pays.
La loi sur le contenu local, déjà en vigueur, impose aux entreprises opérant dans les secteurs extractifs de recruter des nationaux, de s’approvisionner localement et de planifier un transfert de compétences. Une plateforme numérique a été mise en place pour garantir la transparence et assurer le suivi des engagements pris par les opérateurs.
Objectif 2035 : leadership continental et gouvernance exemplaire
À l’horizon 2035, Mamadou Sangafowa Coulibaly ambitionne de hisser la Côte d’Ivoire parmi les cinq premiers producteurs africains de pétrole et le premier producteur d’or du continent. Mais au-delà de ces performances quantitatives, le véritable objectif est de bâtir un modèle de gouvernance reconnu à l’international.
Inspiré de l’exemple norvégien, le ministre veut inscrire la Côte d’Ivoire dans une trajectoire où la richesse issue des ressources naturelles finance le développement économique et social, tout en préservant l’environnement et les générations futures.
Une méthode fondée sur la rigueur et la transparence
Le succès de cette transformation repose sur une méthode claire : planification stratégique, réformes législatives, transparence des processus et implication des acteurs nationaux.
Le ministre insiste sur la nécessité d’un partenariat équilibré entre l’État, les investisseurs étrangers et le secteur privé local. Chaque investissement doit laisser une empreinte durable, qu’il s’agisse de la création d’emplois qualifiés, du développement des infrastructures ou du renforcement du tissu industriel ivoirien.
En conclusion, la stratégie menée par Mamadou Sangafowa Coulibaly dépasse la simple exploitation des ressources naturelles. Elle vise à construire un socle de souveraineté et de prospérité partagée, où chaque ressource devient un levier de transformation économique et sociale.
Dans un continent souvent confronté aux paradoxes de l’abondance, la Côte d’Ivoire ambitionne ainsi d’incarner un modèle vertueux, où la richesse du sous-sol rime avec équité, transparence et durabilité.
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